Pourquoi ?
Il existe des milliers de sites Web, dictionnaires et bibliothèques en ligne, dédiés aux Langue des Signes. Pourquoi vouloir recommencer ?
Licence Libre
Les licences d'utilisation des contenus disponibles ne sont pas toujours ouvertes (copyright, utilisation impossible hors site, …).
Il est donc très difficile de s'approprier les contenus, et surtout de les améliorer ou de contribuer.
Nous souhaitons construire une signothèque qui soit dans le domaine public (Creative Commons CC-0).
Universelle
La Signothèque sera internationale. Chaque lettre, chiffre ou mot pourra être décliné dans différentes langues des signes, selon les envies des contributeurs. Pour commencer, nous nous focaliserons probablement sur la langue des signes française.
Contrairement aux photos, les illustrations produites ne seront pas obligatoirement à l'image des contributeurs. Elles feront preuve de diversité (enfants, femmes, hommes, multiethnique…) et le plus schématique possible (visages, bustes, vêtements…).
Collaborative
Chaque visuel pourra être recherché par mot clé et téléchargé par langue sur une page Web minimaliste.
Tout le monde pourra s'approprier, corriger, améliorer et ajouter des signes. La bibliothèque sera donc construite avec l'aide de contributeurs bénévoles. Nous encadrerons le projet avec la même philosophie que les logiciels libres !
La Licence Libre permettra aussi de publier le contenu de la bibliothèque sur plusieurs plateformes existantes (ex. thenounproject, openclipart).
Vectorielle
Les formats des contenus disponibles sont variés, mais la plupart sont des vidéos, photos animées, ou dessins numérisés, ce qui limite les usages. Notamment à cause de la présence d'un fond obscur, ou d'un manque de résolution ou de netteté.
Le format vectoriel présente de nombreux avantages :
- Redimensionnable (étirable à l'infini sans perte)
- Assemblage (manipulation d'objets ou groupes d'objets plutôt que de pixels — bras, main, …)
- Déclinable (appropriation du contenu facilitée — couleurs, proportions, …)
- Multi-supports (impression papier, sites Web, applications, …)
- Neutre et anonyme (celui ou celle qui contribue n'expose pas son visage)
- Qualité constante (pas de notion de qualité de la caméra ou de l'appareil photo)
De plus, le format vectoriel standard SVG est supporté par de nombreux logiciels (et navigateurs Web).
Pour Qui ?
Le format, la licence d'utilisation et le côté schématique des signes ouvre énormément de possibilités quant aux usages.
Nous avons cependant déjà identifiés ces besoins concrets, auprès d'acteurs et d'associations du monde des sourds
Enseignement
Supports d’apprentissage et d’enseignement des Langues des Signes (pédagogie à l'école, jeux, cartes-mémo, coloriages, …)
Accessibilité
Affichettes accessibilité (éléments de conversation au bar, orientation dans un festival ou évènement)
Jeux physiques
Créer un jeu de cartes à imprimer soi-même (variante de Time's Up, cohésion entendants-sourds)
Jeux numériques
Activité dans le jeu éducatif open source GCompris (chiffres, lettres, mots…)
Accessibilité web
Accessibilité sur les sites Web (épeler automatiquement, claviers virtuels, illustrations, menus, résumés de page…)
Mémos
Mémos, permettant aux interprètes de pouvoir noter un signe pour ne pas l'oublier
Communication
Permettre l'accès libre à la langue des signes pour des personnes dont les proches sont sourds ou entendants
Comment ?
Évidemment, nous sommes conscients de la quantité de travail à fournir pour construire une bibliothèque avec des milliers de mots.
C'est pourquoi nous souhaitons nous appuyer sur une série d'éléments réutilisables pour accélérer la création des signes.
Éléments à assembler
Les différents éléments réutilisables seront regroupés dans des fichiers, indépendamment des langues.
Pour créer un nouveau mot, un simple copier-coller des éléments suffira pour démarrer !
Avec quelques dizaines d'éléments, il est possible de commencer à décrire un vocabulaire, le logiciel de dessin permettant de tourner, inverser ou étirer.
À terme, nous estimons qu'il faudra une centaine de « mains » pour permettre de contribuer des nouveaux mots sans devoir retoucher les éléments.
Cette approche permet également de garantir un minimum d'homogénéité graphique au sein de la bibliothèque.
Représenter le mouvement
Le logiciel de dessin permet de contrôler l'aspect des contours des objets (pointillés, opacité, etc.), ce qui permet de représenter le mouvement de manière universelle, à la manière des bandes dessinées.
Une bibliothèque de simples flèches pourra rendre explicites les mouvements amples.
Plateforme collaborative
Nous souhaitons commencer avec une plateforme comme Github, pour construire et enrichir la bibliothèque à plusieurs.
Dans un premier temps, les fichiers seront téléchargés, édités sur le poste de travail avec un logiciel comme Inkscape, et les résultats renvoyés sur la plateforme. Nous mettrons à profit notre expérience dans le monde des logiciels libres pour animer et gérer les contributions.
À terme, nous pourrons envisager d'avoir une application Web, avec un véritable éditeur en ligne (comme les pour les avatars mangas…)